Fabrication des circuits imprimés. |
Objet : Fabrication des circuits imprimés. par jojojo sur 19/10/2010 14:22:53 Hello, bon, j'ai retrouvé le tuto, que j'avais fait, pour les jeunes (et les autres), d'un autre forum. Je vous le livre tout cru. Bonne lecture. Ce petit tuto est destiné a "démocratiser" un peu la fabrication des CI. Je me doute bien que la plupart d'entre vous savent faire, mais il faut aussi penser aux autres. Un CI est un merveilleux support, il cumule les fonctions mécaniques de maintien des composants, avec la réalisation de leurs connections éléctriques. Il existe diverses méthodes, des plus simples aux plus complexes, pour les réaliser. On va ici se limiter à des techniques simples, et accessibles à tous (et toutes, pardon !). Naturellement, nous partons du principe que le shéma est fonctionnel, car bien vérifié et testé, soit sur un support genre "plaque à trous", ou Veroboard. Les étapes sont : -Dessin du circuit (on a dit simple, donc sans fonction de routage) -Impression d'un typon, soit, pour parler français, un bête calque, ou transparent. -Insolation, aux UV, d'une plaque pré-sensibilisée (en vente dans tous les magasins d'électronique). -Passage au bain de révélation (non, non, pas la piscine de Lourdes ... Ben oui, La Révélation, tout ça ... Hé hé ...) -Gravage simple. On se limitera au perchlorure de fer, l'autre méthode chimique faisant appel a un mélange de substances pouvant servir à autre chose (surtout si on a de l'acètone qui traine et que l'on se décolore les cheveux ...) -Vérification de la bonne continuité des pistes, à la loupe et à l'ohmètre. -Perçage (ben, avec une perceuse et des forets). -Nettoyage des pistes à l'acétone (vous voyez bien !) -Soudage des composants -Nettoyage des résidus de décapant de soudures au trichlo. (renifflez pas, ou on vous retrouve tout nu à courrir dans la rue !!!). Le matériel et les produits nécessaires : Hormis le PC, l'imprimante et le logiciel de dessin, il vous faudra : -Une plaque de CI pré-sensibilisée. -Une insoleuse UV. -une machine a graver. -Une bouteille de révélateur. Bon, pour le CI, pas le choix, on achète. Pour l'insoleuse, ben j'ai fait la mienne, il y a plus de quinze ans, elle est toujours top. Une caisse vide de 6 bouteilles de vin (je préfére le Bourgogne, mais pas d'incidence sur le fonctionnement), deux tubes UV 40cm, une vitre et un couvercle, et ça roule. Pour la machine à graver, c'est plus complexe. Méthode simple, et efficace, on achète. On peut aussi faire soi-même, mais ... On gagne pas grand chose en tarif. Entre la pompe d'aquarium, les diffuseurs, la résistance thermostatée, et le bac vertical, on est au dessus du prix catalogue d'un truc tout fait. Pour la bouteille de révélateur, ne PAS acheter ! Un litre d'eau (minérale de préférence), avec un demi bouchon de "Destop" (soude caustique) est idéal. Donc, méthodologie : Le shéma est fonctionnel On réalise le typon, avec, par exemple l'excellent logiciel TCI (FreeWare) On imprime (sur du calque, mini 80 gr, pour une jet d'encre) On découpe la plaque de CI aux dimensions voulues, sans oublier de bien ébavurer les bords à la lime douce (sinon, vous aurez des flous au tirage). On positionne le calque sur le verre de l'insoleuse, et la plaque pré-sensibilisée par dessus (Là, on fait gaffe au sens, et au cadrage hein !) On ferme le couvercle et on allume l'insoleuse, on attend (deux tubes, comme pré-cité, a une distance de 5 cm, en trois minutes, c'est bon). Voilà, le CI est insolé. Maintenant, opération révélation. Conseil, avec les proportions soude précitées, utilisez un bain entre 35 et 40°C. (Perso, je fais ça au bain marie. Remplissage a moitiè du bac de l'evier, avec l'eau chaude du robinet, puis "flottage" du bac de révélateur dedans. En 3 minutes,le révé est à 37°). Là, une fois la chose plongée dans le bain, on agite doucement. On doit voir nettement le tracé apparaitre. Si il reste des traces pas nettes (c'est que votre bain n'était pas assez chaud), en maintenant le CI dans son jus, frottez délicatement avec un peu de ouatte (PAS de sopalin, ça raye, et coupe les piste fines !) DES QUE la chose vous semble bien révélée, plongez là IMMEDIATEMENT dans l'eau claire. Et voilà. Prêt à graver. Gravage. Ben, pas de règles universelles. Le perchlo doit être aux alentours de 40° C. Les bubulles doivent être bien vigoureuses. L'opérateur DOIT surveiller régulièrement, ET retirer le circuit, DES que la dernière trace de cu indésirable a disparue. Là, rinçage immediat à l'eau claire. On essuie tout ça (PAS de sopalin !!!) et avec une bonne loupe, on vérifie, pas de coupure, pas de court-circuit. Perçage. Deux trois choses, là-dessus. *des bons forets. *Une bonne perceuse (perso, suis un peu amoureux de Proxon -pub gratos-). *Un très bon éclairage. Si un trou résiste (au centrage), n'hésitez pas a le re-pointer (une aiguille à coudre et un petit marteau font parfaitement l'affaire). Dernier truc, là-dessus, si les bords du trou "bavurent", changez de foret. C'est qu'il est usé. Nettoyage. Ben, coton, acétone, pas grand chose a ajouter. Un petit coup d'ohmètre, si vous avez de longues et fines pistes, on n'est jamais trop prudent. A noter : Suivant la provenance des plaque de CI, cette opération n'est pas forcemment indispensable. Dans certains cas, la résine photosensible est parfaitement soudable. (moi, je nettoie toujours, quitte à re-vernir, après le soudage) Soudage. TOUJOURS commencer par les composants passifs les plus PETITS ! TOUJOURS terminer par les composants actifs les plus FRAGILES ! TOUJOURS utiliser un fer a souder ADAPTE ! ET avec une panne PROPRE ! Nettoyage. Ben, local bien ventilé, coupelle de Trichlo, et pinceau à poils fermes, normallement, ça doit vous donner un CI nickel. Un peu long hein ? Désolé, mais ... pas facile de faire moins. Pourtant, entre le dessin, le gravage, et le soudage d'un CI d'une centaine de composants, avec cette méthode, et l'habitude,en trois heures, c'est prêt. Si, si !!! Voilou. Si questions, n'hesitez pas. Bye. |