Bonjour à tous,

~ PREAMBULE ~

Citation du Manuel de SWAKK - C701 système lubrification

INSPECTION DU SYSTÈME DE LUBRIFICATION - INTRODUCTION GÉNÉRALE
Le diagramme donne une vue d ensemble du système.
L’huile passe au travers du filtre, est aspirée par la pompe a huile rotative*, une partie va vers le vilebrequin et aspergera au passage l axe du piston et la tête de bielle.
Le reste passe au travers des tunnels courant le long des tirant du cylindre et fini sur les culbuteurs, l arbre a came et les soupapes, l huile retourne via le conduit de la chaîne de distribution, l’huile aspergeant le piston est aussi recyclée avec le segment racleur d huile.

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~ CHAPITRE 1er ~

Certes, mais comment passe-t-on d'un réseau fixe (sur les carters) à un circuit de lubrification rotatif ?

Le gros trou (ici en rouge), dans l’axe du maneton, communique avec un petit trou perpendiculaire en regard du palier ou roulement aiguille-cage de tête de bielle.

A la base du cylindre se trouve un conduit qui alimente un trou percé dans le carter-interne droit en regard du roulement droit de vilebrequin.

Le flux d'huile sous pression venant de la pompe gicle donc sur la face externe de ce roulement, le lubrifie, et une partie va asperger la manivelle droite, et ainsi venir remplir la cavité ménagée entre la grosse rondelle et la masselotte du vilebrequin.

Lubrification forcée du pauvre…

Ensuite par effet de centrifugation, l'huile est alors sous pression (je rappelle que le vilo peut tourner à 6000, 7000 et plus... tours/mn) ; elle va entrer dans le gros trou du maneton et sortir par le petit trou sous le coussinet (ou roulement cage à aiguilles) de la tête de bielle, presque à son point proximal (càd vers la diaphyse de la bielle), mais pas tout à fait... Un peu avant, comme une sorte de précession (un peu comme pour l'allumage), car vous l'aurez noté, le moindre détail a ici son importance.

* * * 

~ CHAPITRE 2 ~

On le voit, bien qu'assez rustique le circuit de lubrification est astucieux... Et ceci est vital pour la fiabilité du vilebrequin.

Malheureusement, si la conception est bonne, tout au moins d'une qualité suffisante, ce qui laisse parfois à désirer sur les scooters chinois et le moteur GY6, c'est plutôt la finition, la qualité des matériaux, l'ajustage et le nettoyage final après assemblage.

C'est pourquoi pour améliorer la fiabilité des ses deux roues chinois, le maître mot est PREVENTION !

Même sur un scooter neuf, revissage, re-câblage et sur-gainage spiralage, contrôlage des circuits de freinage... sont des mamelles indispensables ;-)))

Ici ce qui nous intéresse c'est la lubrification, et particulièrement celle de l'équipage mobile car si l'on n'y prend garde :

Les vilebrequins de scooter chinois GY6 sont lubrifiés à la limaille de fer !

En effet, à force d’être centrifugée, l’huile chargée de limaille se concentre et forme une sorte de pâte visqueuse et collante au fond de la gorge entre vilo et grosse rondelle.
Et quant la coupe est pleine, finalement cette mauvaise graisse remplie voire obstrue le petit trou du maneton.

A tel point qu’en ôtant la grosse coupelle, j’ai cru avoir trouvé un joint ici, tant cette pâte était gélatineuse. Cas vécu !

Symptômes :

Le moteur, siffle, surchauffe, renâcle de plus en plus, tempête… Et puis c’est la casse assurée à moyen terme par serrage de la bielle ou déformation du vilebrequin par surchauffe et dilatation du maneton par exemple ; peuvent s’en suivre faux rond et balourd qui entrainent rapidement la mort définitive du vilebrequin, roulements, paliers de carter… du moteur !!!

Ceci dit si l’huile circulante est relativement propre, ce système de centrifugation joue un rôle d’épurateur efficace, car il peut stocker un peu de limmaille avant de se deverser dans le trou du maneton. Mais il ne faut pas trop lui en demander, ni trop attendre !

Par contre on ne trouve pas de conduit d'huile dans le carter gauche, car la lubrification du roulement gauche de vilebrequin se fait simplement par barbotage et projection d'huile en provenance de la chaine de distribution ; en effet le retour d’huile du haut moteur, arbre à came – culbuteur, se fait via le puits de chaine.

De plus les moteur GY6 ne possède pas non plus d'asperseur (jet d’huile) du ciel de piston, qui joue notamment un rôle de refroidisseur les moteurs évolués. La chemise du cylindre est quant à elle lubrifiée par simple projections centrifuges des masselottes du vilebrequin. L'huile chemisée est alors récupérée par les segments racleur et les petit trous du piston.

On peut noter que sur la bielle il y a 2 encoches (une de chaque coté) sur la tête de bielle. Elles servent (peut-être bien) elles aussi à récupérer un peu d'huile projetée.

Bon, il y a d'autres détails, mais le fonctionnement principal du circuit d’huile est là.

* * *

 ~ CHAPITRE 3 ~

Prévention et rodage pour éviter la casse moteur !

Il faut donc prévenir plutôt que guérir (changer de vilebrequin, cher et pénible).

Au minimum
1 - Bon rodage progressif et sérieux
2 - Vidanges soignées et fréquentes avec une huile correcte

Un petit plus
3 - Le bouchon magnétique récupérateur de limaille ferreuse (la plus agressive)

Et le top
4 - Circuit de refroidissement d'huile externe avec radiateur et filtre à huile en série. Sujet maintes fois évoquée...

En bonus pour les précautionneux j'ajouterai :
5 – Rinçage préventif complet du moteur. Même sur un neuf, on récupère plein de débris qui peuvent abraser des surfaces (limaille ferreuse) et au pire obstruer un conduit d'huile (bout de joint papier, escarbilles et bavures de fonderie …) !

Et en cas de casse...
Il ne vous reste plus qu'a choirsr un vilebrequin renforcé HQE (Haute Qualité Economique), avec un bon roulement aiguille à cage de tête de bielle et des trous de lubrification au niveau de l'axe du piston.

Lorsque on sort le moteur, (pour changement de kit cylindre par exemple) ou autre intervention lourde. ; on peut aussi cureter la cavité du vilebrequin et les trous de maneton (pas facile mais faisable).

Au passage je citerai de nouveau les saines écritures deMaître Swakk :

"SI VOUS UTILISEZ DE LA PÂTE A JOINT ÉTALEZ LA EN COUCHE TRÈS FINE, L’EXCÉDENT FINISSANT  TOUJOURS PAR BOUCHER LA POMPE A HUILE OU QUELQUE PASSAGE D’HUILE, DÉTRUISANT VOTRE MOTEUR"...

Et oui ceci est vrai que ce soit en mécanique scooter, moto ou automobile. De plus sur certain carter il faire faire le montage avec des joint d'origine, car ils sont dit "fonctionnel" càd que leur épaisseur participe aux tolérances de jeux, particulièrement vrai sur les boites de vitesse, convertisseur et autres boite de transfert ou pont.

Une autre précision sur le joint silicone, si il y de l'excédant a l'extérieur qui fait "pas joli" ON NE TIRE PAS DESSUS, on le coupe une fois sec au cutter, sinon on risque de provoquer une fuite d'huile ;-)))

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~ CONCLUSION ~

Pour finir il existe bien d’autres système de lubrification de bielles, comme les fentes ou trous (comme qu’il y a en haut pour l’axe du piston), cuillères, barbotage, asperseurs…

Et puis aussi que sur les vrais vilebrequins modernes multicylindres à manetons décalés, la lubrification des têtes de bielles se fait par prise d’huile forcée au niveau des paliers du vilebrequin.

Voila je pense avoir fait un peu le tour du truc, même si je n’ai pas tout précisé ni mesuré scrupuleusement, l’imagination et l’enthousiasme de chacun fera le reste...

* Pompe à huile rotative à engrenage, très fiable et solide, mais peu aspirante, elle nécessite donc d’être toujours baignée par l’huile, à la différence par exemple des pompes à palettes excentriques ou autres.

Ou celle de chez nous, la Pompe à l'huile, qui baigne littéralement dans l’huile d’olives ;-)))

Spiral (c) 10/2011 - scooterchinois.fr

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En vous remerciant de votre lecture,
Bonne route… Calme et sécurité...

  Spiral

Comme d'hab, toute erreur, omission ou imprécision serait involontaire, ou le fruit de mon incompétence notoire, de l'émotion et de mon empressement fébrile... Et hop, c'est dit  ;-)
Nous déclinons toute responsabilité quant à d’éventuelles erreurs, mauvaise utilisation, conséquences regrettables ou mauvaise interprétation de ce message, notamment les remarques à caractère humoristique...

Suite des photos...

• Maneton et roulement à aigyuilles et cage (traitement cuivre) explosé !
• Bielle
• Zoom de visualition du palier ou roulement couleur cuivre
• Trou du carter droit...

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Bonjour,

Prévention par bouchon de vidange magnétique

Quant au bouchon de vidange magnétique et bouchon de crépine magnétique, ce sont des petit plus, qui pour pas cher et sans aucune complication mécanique permettent d’épurer, un peu, l’huile de la limaille ferreuse (qui est la plus agressive).

J’ai un petit article en préparation sur le bouchon de crépine à aimant néodyme (bien connu de Swakk ;-) et de tout informaticien. Il serait vraiment dommage, pour quelque euros, de se passer de cette ultra simple prévention !

Vivement que Nico nous trouve les bouchons magnétiques pour scooter chinois à moteur GY6 à bon prix (là dessus on compte sur lui) et de belle couleur anodisé, presque style tuning ;-)))

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Comment ouvrir un pot de peinture ?

Ensuite pour Marb’
La coupelle de centrifugation du vilebrequin est emboitée légèrement en force dans la cavité du volant droit, avec seulement 4 petits points de sertissage frappés à froid. (voir photo ci-dessous, on distingue une des 4 frappes à froid en haut à gauche du 2009.03)

Pour la retirer, il faut prendre un mini pied de biche, ou bien gros tournevis plat  et solide que l’on coude à en angle droit. Ensuite, petit à petit, avec persévérance, un peu en travers, en faisant le tour et en tapotant, au bout d’un moment on extraie péniblement la coupelle.

Mais bon, je ne vais pas t'apprendre à ouvrir proprement un pot de peinture… c’est pareil ;-)))

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Et pour Overlo,
Bien évidement que désassembler un vilebrequin est opération assez difficile et irréversible, à moins de le faire faire par un professionnel spécialisé, disposant d’une presse mégatonne, et d’un banc de contrôle sophistiqué pour le remontage, très précis et complexe.

Je ne suis pas certain que Nico avec ses altères et sa presse double brico-piston-cricolo y arrive facilement ;-)

J’ai éclaté le vilo juste pour comprendre et analyser sa lubrification intime (sujet délicat et sensible). 

Et avec les grands moyens :

• Barre à mines
• Masse 5 kg
• Enclume
• Coin de bucheron
• Pied de biche
• Divers burins, pointerolles et tournevis…
• Huile de coude, pas mal !

Mais attention en tapant (fort) de ne pas faire riper un truc, car ça part violement !

Si je n’y étais pas arriver ainsi, j’étais près à utiliser la Disqueuse Magiiiiiique, comme pour la Mécanique. Techniques Avancées : Vilebrequin, Roulement, Pignon de boite, Axe, Volant…

Je peux ajouter que le maneton est en acier très dur avec traitement de surface (ce qui est normal pour recevoir roulement aiguilles à cage), il n’a même pas été marqué par mes coups de burin bourin !

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En vous remerciant de votre lecture,
Bonne route… Calme et sécurité...

  Spiral

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